Posté par Yann Essabe, le 24 juillet 2024
C’est en des termes plus qu’élogieux que le Président de la Transition a dépeint l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle, Dr Marie Madeleine Mborantsuo, lors de l’étape de Franceville, la réhabilitant d’office auprès de l’opinion publique nationale et internationale pour le rôle ô combien majeur qu’elle a joué dans la consolidation des Institutions de la République, de la paix et la démocratie.
Par Yann Essabe
Trêve d’émotion. " Il n’est point de secrets que le temps ne révèle ", dit Jean Racine dans son œuvre, Britannicus. Les Saintes Écritures appuient cette pensée du dramaturge français : " Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. " Le Général-Président, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait sienne ces deux apophtegmes lors de sa tournée républicaine dans la province du Haut-Ogooué, précisément à Franceville, en redonnant à l’ex-présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon, Dr Marie Madeleine Mborantsuo, son honorabilité quelque peu ternie par des esprits retors et autres politiciens médiocres, au lendemain du " coup de liberté " survenu le 30 août 2023.
C’est connu, " ceux qui savent, ne parlent pas ", dit un adage. En effet, en prenant la parole pour évoquer les circonstances qui ont conduit les militaires à intervenir après un processus électoral qui a manqué à toutes les règles de crédibilité, le Général-Président a révélé à la population les efforts entrepris par l’ex-présidente de la Cour constitutionnelle pour arrêter le processus : " Même madame Mborantsuo a fait de son mieux pour annuler l’élection ", a-t-il avoué devant une foule médusée.
Pour l’homme du 30 Août, par son acte empreint de courage, Ya Mado, comme l'appellent affectueusement certains de ses proches, doit être inscrite sur le Panthéon comme " Héroïne nationale du Gabon ".
Si " tout semblait taillé pour une victoire usurpée ", comme l’a ajouté le Président de la Transition ce jour-là, le pays allait rentrer dans un cycle de chaos aux conséquences incalculables. Ce risque d’une descente aux enfers du Gabon, a été partagé par le Dr Marie Madeleine Mborantsuo qui aurait tout fait pour annuler ces élections. Et Oligui Nguema de poursuivre : " Marie Madeleine Mborantsuo, de son côté a fait des efforts. Mais quand vous arrivez chez lui (Ali Bongo Ondimba), la femme et le fils nous disaient, en sa présence, de faire comme ils ont dit ".
Pourquoi n’est-elle pas allée jusqu’au bout ? À cette question qui tombe sur le sens, le Général-Président a, dans sa grande sagesse bantou, renvoyé les détails de cette affaire à une autre occasion. Car, seul le temps reste le meilleur juge. On peut donc subodorer autour des interrogations objectives qui ne seraient pas superflues. Ayant fait de " son mieux " pour arrêter le processus, en vain, aurait-elle alors accepté la deuxième voie, à savoir le coup d'État pour éviter un bain de sang ? Possible, quand on connait l’humanisme qui l’habite l'ancienne PCC. Aurait-elle donné son feu vert aux militaires pour mettre hors d'état de nuire les " Collégiens " de la " Young team " dont le comportement imbécile était connu de tous ? Sans doute.
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24/07/2024 à 16:28
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